LE MÉDECIN GÉNÉRALISTE : UNE ESPÈCE EN VOIE DE DISPARITION ?

Le Président de la République et le gouvernement semblent persister à vouloir mettre fin à la médecine générale et à sa fonction.

Le médecin traitant actuel occupe une place centrale dans le parcours de soins des patients, lui conférant un rôle de proximité et de suivi personnalisé.

Or, les mesures de la loi RIST votée en première lecture à l’Assemblée Nationale, très peu mise en lumière dans un contexte de projet de réforme des retraites, constituent un risque pour le système de santé actuel, notamment dans le monde libéral. Ce projet de loi prévoit que les soins médicaux, cœur d’expertise des médecins généralistes, soient confiés en accès direct à des professionnels de santé, tels que des infirmiers en pratique avancée, en lieu et place du médecin traitant.

Par des promesses de soins plus accessibles, ce projet de loi risque de déstabiliser le territoire de la CPTS de la Rabelaisie (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé regroupant les professionnels de santé des territoires du Bourgueillois, du Chinonais, du Richelais, du Bouchardais et du Ridellois), un territoire fort d'un maillage de maisons de santé largement majoritaires, peuplées de médecins généralistes coordonnés au sein de leur CPTS, qui ont déjà à cœur de travailler en relation et coordination étroite avec les paramédicaux, les pharmaciens, les spécialistes de second recours et les médecins hospitaliers, au service des besoins de la population.

La coordination et la délégation de tâches peuvent être des voies d'amélioration dans l'exercice médical, alors que le transfert pur et simple de compétences sans coordination centralisée avec le médecin traitant ne peut que désorganiser le soin et dégrader la qualité des prises en charge médicales.

Face à ce constat amer, l’intégralité des médecins du territoire de la CPTS de la Rabelaisie veulent vous alerter tous. Nous avons donc décidé de poursuivre notre mouvement de grève par les actions suivantes :

• rejoindre le mot d’ordre intersyndical national en fermant nos cabinets TOUS LES SAMEDIS MATINS
• arrêter la participation au Service d’Accès aux Soins (SAS)
• faire la GREVE DES GARDES DE WEEK END

Nous nous tenons toujours à disposition d'un mouvement départemental d'arrêt de formation des internes et étudiants en médecine générale. Nous ne deviendrons pas les formateurs d’un métier en voie de disparition, dont l’évolution imposée ne promet que leur détresse future.

Nous vous invitons à discuter avec votre médecin des dangers que représentent les votes actuels de l'Assemblée Nationale et du Sénat.